Cette journée du 19 Mars permet de commémorer les accords d’Évian du 18 mars 1962, de rassembler et rendre hommage à toutes les victimes civiles ou militaires qui sont tombées durant la Guerre d’Algérie et les combats au Maroc et en Tunisie.

La cérémonie aura lieu le Mercredi 19 mars à 10h au monument aux morts.

Rappel historique

Le 19 mars 1962 est la date d’entrée en vigueur du cessez-le-feu définitif entre la France et le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne. Cet accord met fin à l’affrontement armé entamé le 1er novembre 1954, date considérée comme le début de la guerre d’Algérie.

Le cessez-le-feu du 19 mars 1962 s’inscrit dans la continuité d’un processus qui, depuis plusieurs mois, menait l’Algérie à l’indépendance. Le 8 janvier 1961, par référendum, les Français se prononcent à 75 % pour le droit à l’autodétermination de l’Algérie. Le Gouvernement Provisoire de la République algérienne et la France entament le 20 mai 1961 les pourparlers d’Evian. Le 7 mars 1962, les négociations officielles s’ouvrent.  Le 18 mars 1962, les accords sont signés à Evian-les-Bains, en Haute-Savoie. Ils prévoient l’organisation d’une période de transition menant au référendum d’autodétermination en Algérie qui doit se tenir dans un délai compris entre trois et six mois, la libération des prisonniers dans un délai de vingt jours, une amnistie générale et un cessez-le-feu pour le lendemain midi.

Ce cessez-le-feu met fin aux « opérations militaires et à la lutte armée sur l’ensemble du territoire algérien ». C’est la fin officielle de plus de sept années de conflit. L’armée française reste néanmoins sur place durant la période de transition.

Mais le 19 mars ne met pas fin définitivement aux violences. Le 26 mars 1962, une manifestation d’Européens à Alger est réprimée dans le sang par les autorités françaises. L’OAS (Organisation Armée Secrète), organisation clandestine fondée en 1961 pour lutter contre l’indépendance de l’Algérie, continue son action terroriste et multiplie les attentats et les assassinats en Algérie et en France. En Algérie, les supplétifs de l’armée française sont victimes de massacres après le cessez-le-feu qui s’amplifient après l’indépendance. De nombreux Français d’Algérie sont également enlevés. Le 5 juillet, à Oran, une vague de violences entraîne l’exécution et la disparition de très nombreux Européens.